Certainement uniques en Europe dans toute l’architecture médiévale, les 51 gargouilles, en réalité des chimères, puisqu’elles ne permettaient pas l’écoulement des eaux de pluies, ont été sculptées sur trois rangées en façade de l’église de Notre-Dame de Dijon.
Chacune de ces chimères aux figures inquiétantes et c’était leur raison principale, furent l’œuvre des talentueux tailleurs de pierre inspirés dans cette extraordinaire période des grands bâtisseurs de cathédrales du moyen-âge partout en Europe. Elles furent restaurées à la fin du XIXème siècle à l’époque où Eugène Viollet-le-Duc lança les grands travaux de restauration des grands sites et monuments architecturaux historiques dans toute la France.
Photographiées une à une en 1966 au tout début de ma carrière professionnelle, il a fallu obtenir la grande échelle des pompiers pour réaliser ce reportage particulièrement acrobatique pendant de longues heures à plus de 30 mètres de hauteur pour certaines sculptures. Elles furent publiées chaque jour pendant des mois dans le quotidien dijonnais « Les Dépêches » de mes débuts professionnels, accompagnées de textes poétiques rédigés par mon confrère Jean-François Bazin.
Quand le journalisme rejoint l’histoire et la culture !